En accord avec vous, je peux être amenée à utiliser ces techniques anciennes et très efficaces au sein d'une séance de shiatsu.
les VENTOUSES
Un peu d'histoire :
On retrouve l'utilisation des ventouses dans différentes parties du monde, parfois depuis plusieurs millénaires.
Des papyrus égyptiens en font état, 1500 ans environ avant JC, dans le but "d'éliminer les substances étrangères de l'organisme"
En Europe, 400 ans avant JC, Hyppocrate les utilisait par exemple en les posant sur les seins pour traiter les menstruations excessives.
En Chine, des textes datant de 200 ans avant JC décrivent leur utilisation pour traiter la tuberculose, les toux chroniques ou les morsures de serpents.
Ventouse en bronze
Grèce
400 - 100 avant JC
Ventouse en bronze Pompéi 1er siècle
Ventouse Iran
entre VIIIème et XIème siècle
Ventouse verre
entre 1000 et 1400
En fonction des régions du monde, les ventouses peuvent être dans des matériaux différents
Mallette anglaise
1860-1875
France début XXème siècle
Des siècles de ventouses...
De nos jours...
Ventouse à aspiration
France 1930
Ventouses en verre
à la flamme
Ventouses
en silicone
Ventouse
avec pompe à vide
Ventouse à poire
en caoutchouc
Le principe :
L'effet de succion créé par la ventouse va permettre de mobiliser le sang et le Qi (l'énergie), d'extraire les facteurs pathogènes vers la surface, de dénouer les tensions musculaires et/ou articulaires, de réguler la circulation énergétique.
L'action et les effets des ventouses sont incomparables aux techniques manuelles tout en étant complémentaires.
Dans le travail manuel, la main apporte une pression de l'extérieur vers
l'intérieur, la ventouse est le seul procédé qui permet l'inverse.
Déroulement du travail :
J'intègre le travail aux ventouses au sein de ma séance de shiatsu lorsque cela peut être bénéfique pour la personne.
Je peux procéder par massage à la ventouse ou par pose de ventouses.
Ce travail se fait après un accord commun et je suis à l'écoute de votre ressenti tout au long de la séance.
A l'issue de la séance de pose, des marques plus ou moins rouges apparaissent, signe de décongestionnement des tissus.
Ces marques peuvent être impressionnantes et rester plusieurs jours, mais elles ne sont absolument pas douloureuses. C'est le principe de succion.
En cabinet, j'utilise les ventouses avec pompe à vide.
Il n'y a donc pas de flamme ou de risque de brûlure.
Pour le soin, j'utilise l'huile de SESAME ou d'ARNICA bio.
Pour approfondir le soin, je peux également ajouter une goutte d'huile essentielle comme
la gaulthérie couchée, la lavande vraie, l'eucalyptus citronné ou l'hélichryse italienne.
Pour qui ?
Elles peuvent s'utiliser sur tout le monde à partir de 4 ans, sous certaines conditions.
Chaque cas est différent.
Il y a néanmoins un certain nombre de contre-indications précisées ci-dessous.
CONTRE-INDICATIONS
Vous ne devez pas faire de ventouses dans les cas suivants :
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Hémophilie, suspections d'hémorragie, traitement anticoagulant
Elles peuvent se faire de façon ciblée dans les cas suivants :
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Fragilité veineuse (diabète), phlébite, varices, thromboses
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Lors des menstruations, elles peuvent être pratiquées de façon ciblée sur les membres
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En cas de grossesse, uniquement de façon ciblée sur les membres, ne pas hésiter à demander un avis médical
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En cas de cancers, uniquement pour le travail des cicatrices
On ne peut pas poser de ventouses :
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sur les brûlures ou les coups de soleil
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sur les plaies ouvertes ou en cours de cicatrisation (en revanche, très bon outils pour le travail des cicatrices après accord du médecin)
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Sur les fractures ou déchirures musculaires récentes
En cas de doutes, demandez un avis médical.
Pour quoi ?
Les effets peuvent être multiples en fonction de leur utilisation :
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L'évacuation des facteurs pathogènes : l'ouverture des pores de la peau créée par le phénomène de succion va faciliter l'évacuation vers l'extérieur des facteurs pathogènes comme les stagnations de liquides, de sang ou d'aliments. La peau est mieux vascularisée par l'amélioration de la circulation sanguine, améliorant ainsi l'apport de nutriments et l'évacuation des toxines.
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Les troubles respiratoires : l'action décongestionnante et drainante permet d'améliorer l'évacuation des glaires (bronchite, toux grasse), mais aussi de la chaleur (toux sèche). En dehors des crises, la pose des ventouses permet de renforcer un terrain pulmonaire faible.
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Les troubles musculo-tendineux : la stimulation de la circulation sanguine au niveau des muscles et des tendons va permettre le renouvellement du sang dans la zone traitée. Les tissus étant mieux oxygénés et mieux nourris, les tensions peuvent relâcher et les inflammations diminuer.
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Les articulations : l'amélioration de la circulation sanguine à l'intérieur de l'articulation va permettre d'activer et de renouveler le liquide synovial, mais aussi de drainer l'humidité vers l'extérieur.
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Posées sur les points d'acupuncture, les ventouses permettent de stimuler le QI, l'énergie, en fonction des besoins.
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La sphère digestive : la pose des ventouses au niveau abdominal permet la stimulation interne des organes et donc une amélioration de la production des sucs digestifs et du péristaltisme.
Un peu d'histoire :
Ce sont les chinois qui ont commencé à utiliser la chaleur à des fins thérapeutiques. Le premier ouvrage faisant référence à la pratique de la moxibustion a été retrouvé dans un tombeau de la dynastie Han datant de 168 avant J.C.
Elle est utilisée dans les régions du nord de la Chine afin de traiter les maladies associées au froid.
Elle voit son apogée sous la dynastie Ming (1386-1644).
Arrivée au Japon à partir du VIème siècle, elle se développe entre le XVIème et XIXème siècle avec la création de nombreuses écoles.
Le principe :
La moxibustion consiste en la stimulation de points d'acupuncture par la chaleur afin :
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d'activer la circulation du sang,
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de tonifier l'énergie vitale,
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de renforcer le système immunitaire,
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de réchauffer les méridiens et disperser le froid
L'ingrédient de base est une plante : l'armoise.
Cette plante est utilisée depuis de nombreuses années dans le cadre de rituels spirituels au Japon et dans le monde (feux de la Saint Jean)
Elle a également une utilisation phytosanitaire dans différents cas :
troubles digestifs, douleurs articulaires et musculaires, anorexie, spasmes ...
Elle se cultive sous nos climats.
La pratique :
Pour la moxibustion, l'armoise est d'abord séchée, puis broyée pour être ensuite conditionnée sous forme de bâtons ou de cônes.
Elle a la particularité de rester incandescente sans s'enflammer.
Comme vous pouvez le voir sur les photos ci-dessus, il y a deux façons d'utiliser la moxibustion.
Des cônes peuvent être directement posés sur la peau, c'est la moxibustion directe.
La moxibustion indirecte consiste à approcher à quelques centimètres d'un point d'acupuncture un moxa (bâton d'armoise) pour chauffer.
Ma pratique en cabinet est uniquement de la MOXIBUSTION INDIRECTE